La vision
Dans un monde qui va toujours plus vite, où l’humain est relégué à son rôle de producteur-consommateur, et où la maladie est muselée à coups de baguettes chimiques, il incombe à chacun de reprendre la responsabilité de ses actes, de sa vie, de son chemin sacré.
Alors comment faire lorsque le message extérieur est confus, contradictoire, dualiste et forme une symphonie cacophonique? Comment s'épanouir lorsque nos corps crient à l'aide sous le poids du cortisol, lorsque notre mental est submergé de visions de fin du monde et lorsque nous avons fait le vide autour de nous pour retrouver un semblant de paix tant clamé par les développeurs personnels?
Il est impossible de comprendre l'autre lorsque l'on ne se comprend pas soi-même, et pourtant, on ne peut comprendre le soi qu'au travers de l'autre. À la différence près que pour réussir à entrevoir une parcelle de réalité extérieure, le seul chemin est celui de notre Maître intérieur.
Ainsi, c'est en se tournant vers l'intérieur que nous pouvons nous ouvrir à l'extérieur. Pas en nous coupant des autres, ni en reniant nos origines et encore moins en rejettant la puissance de nos différences, de notre unicité.
Si la paix et la joie sont ce que nous recherchons, nous nous devons d'arrêter de lutter contre nous-mêmes, de diviser notre Soi Supérieur de notre matérialité.
Toute guérison, pour aboutir à l'équilibre de la santé, demande la réconciliation : entre le corps et l'esprit, l'Homme et la Femme, l'humain et la nature, la terre et le ciel, le cerveau droit et le cerveau gauche, entre la tête et le coeur, le scientifique et le spirituel, le médecin et le thérapeute, le vieux et le jeune...

Nous n'avons plus aujourd'hui de place du village où les anciens donnaient leurs conseils et enseignements, et nos vieillards sont mis en marge de la société, à l'écart de nos foyers. Il est devenu difficile de trouver un sage vers qui se tourner pour trouver des bribes de sagesse qui pourraient éclairer notre compréhension du monde.
La création de Chemins Sacrés est née de cette idée : elle a pour vocation de représenter le foyer du village autour duquel se rassemblent les générations, les lignées de femmes qui prennent soin des autres, les lignées d'hommes qui se lancent dans l'action de protection du vivant, le vieux sage qui transmet l'étincelle éphémère de sa Sofia.
Cette oasis est née pour encourager chaque être humain à avancer en conscience et en confiance sur son Chemin Sacré unique.
Votre hôte

Je suis née sur le continent africain, d'une mère grecque et d'un père ivoirien, à une époque où les téléphones mobiles n'existaient que dans les films de science-fiction, et où internet et les réseaux sociaux étaient inimaginables ; à quoi cela aurait pu nous servir? Nous avions nos familles et nos amis à portée de main, et nous trouvions nos réponses dans les livres ou en discutant avec nos proches.
Bien que très différentes entre elles, l'un des points de convergence des cultures africaine et grecque est l'importance de la famille, le respect des aînés, et la transmission de ces derniers vers les générations futures.
Cela concordait à merveille avec mon tempérament serein et jovial. En effet, même si je ressentais en moi une grande puissance et la capacité à faire face à tous les défis, j'évitais les conflits et recherchais l'harmonie et la joie en toute chose.
Ainsi mes moments préférés étaient ceux passés auprès des grandes personnes : plus elles étaient mûres, et plus j'en apprenais sur les secrets de la vie.
Aussi, mes origines doubles ont ancré en moi un métissage sur tous les plans : physique, mental, psychologique et spirituel. Elles m'ont appris l'ouverture d'esprit et de coeur, et ont entrelacé en moi une spiritualité ouverte à tous les possibles et un besoin fondamental d'observation et d'expérimentation.
Aujourd'hui, assurément fille, petite-fille, mère et grand-mère, à tour de rôle épouse et divorcée, toujours élève et tantôt enseignante, souvent employée et parfois indépendante, et ayant vécu dans trois pays et sur deux continents différents, je regarde en arrière et discerne le sacré dans mon cheminement. Les signes ont toujours été au rendez-vous, même lorsque je détournais les yeux.
Une nouvelle fois à la croisée des chemins, je ressens en moi l'appel de "l'ancienne", celui de toutes les femmes sages de mes lignées. Après le temps de la découverte, celui de la perdition de soi et celui des retrouvailles internes, vient le temps de la transmission.
Aujourd'hui, mon oeuvre se veut allier l'ancien au moderne, la matriarche à l'accompagnatrice.
C'est ainsi que naît Chemins Sacrés.
Au plaisir d'un partage simple avec votre entièreté,
Anne Ossey
«Pour se trouver soi-même, il faut penser par soi-même.»
Socrate